Jean Paul Riopelle
« Pour dessiner dehors, je m’étais construit une sorte d’atelier sous une tente, dans la cour de la maison, j’avais accroché là une ampoule électrique. Il s’est mis à pleuvoir très fort. En touchant l’ampoule, j’ai reçu une formidable décharge, l’électrochoc de l’art, quoi ! »
— Jean Paul Riopelle | Premiers souvenirs d’activité artistique, 1931
Biographie de Jean Paul Riopelle
Jean Paul Riopelle naît à Montréal le 7 octobre 1923. Il est le fils d’Anna et de Léopold Riopelle.
1936 - 1946 :
Les années de formation
Vers 1936, Riopelle prend des cours de dessin et de peinture avec Henri Bisson, professeur à l’école Saint-Louis-de-Gonzague, où il étudie et surpasse toute attente. Il fait la rencontre, par l'entremise de son père, du naturaliste Archibald Belaney, alias Grey Owl, qui lui inspirera sa passion pour la nature, la faune et l'environnement.
En 1942, après une année préparatoire, Riopelle entre à l’École polytechnique de Montréal. Le soir et le dimanche, il continue à dessiner, « n’importe quoi, la nature ». Ses premiers paysages datent de cette époque. Il suit également, pendant environ deux ans, des cours d’architecture par correspondance, s’intéressant particulièrement à la perspective, et pratique assidûment la photographie.
En 1943, Riopelle suit quelques cours à l’École des beaux-arts, puis il s’inscrit à l’École du meuble. Il y rencontre le professeur Paul-Émile Borduas, auprès de qui il réalise ses premières œuvres abstraites. Il travaille avec quelques camarades de classe dans un hangar de Montréal. C’est la naissance du groupe qu’on nommera plus tard « les automatistes » et qui comprendra, entre autres, de grands noms tels que Marcel Barbeau, Pierre et Claude Gauvreau, Jean-Paul Mousseau, Fernand Leduc, Marcelle Ferron, Françoise Sullivan. Riopelle rend également visite à des peintres. Il affirmera même, plus tard : « La plus importante des influences que j’ai subies, c’est certainement celle d’Ozias Leduc. Quand je suis allé le voir, c'était un vieillard qui vivait dans une cabane. Tout le monde le croyait fou. C'était un grand peintre. Il pouvait passer trois ou quatre ans sur un tableau. Quand il peignait un arbre, il le suivait scrupuleusement à travers les saisons. Au printemps, il mettait des bourgeons sur les branches ; à l'automne, il faisait tomber les feuilles ; en hiver, il y mettait de la neige. Peu à peu, ça devenait une véritable croûte - et puis, en vingt minutes, il reprenait et finissait le tableau et c'était un chef-d'oeuvre. »
En 1946, Riopelle participe à la première exposition du groupe des automatistes, en compagnie de Marcel Barbeau, Paul-Émile Borduas, Henri Fauteux, Pierre Gauvreau, Fernand Leduc et Jean-Paul Mousseau.
C'est aussi l'année où il effectue son premier voyage d’exploration en France. À l’automne, il se rend à New York, où il fréquente le studio du graveur William Hayter. Il se mettra lui-même à la gravure plus tard. Malgré ses déplacements fréquents, sa production artistique est impressionnante – plus d’une centaine d’encres et aquarelles.
Lors d’un bref passage à Montréal en 1946, il épouse Françoise Lespérance, avec qui il retourne aussitôt à Paris.
1947-1949 :
Les débuts à Paris
En 1947, Riopelle participe à l’exposition des automatistes à la Galerie du Luxembourg, organisée en collaboration avec le poète Gérard Jarlot et Fernand Leduc. Il fait également la rencontre du célèbre marchand d’art Pierre Loeb, qui le consacrera quelques années plus tard, et il se lie d’amitié avec le critique d’art Georges Duthuit. Il fait également la connaissance de Nina Dausset, qui dirige la Galerie La Dragonne, alors rendez-vous des surréalistes.
En juin 1947, il signe le texte Rupture inaugurale solidairement avec André Breton et le groupe des surréalistes.
En 1948, à la naissance d’Yseult, sa fille aînée, Riopelle passe l’année à Montréal et à Saint-Hilaire. Le 9 août paraît le manifeste Refus global, dont Riopelle est cosignataire, aux côtés d’autres grands noms du domaine des arts tels Paul-Émile Borduas, Fernand Leduc, Muriel Guilbault, Madeleine Arbour, Marcel Barbeau, Thérèse Renaud, Louise Renaud, Marcelle Ferron, Bruno Cormier, Françoise Sullivan, Jean-Paul Mousseau, Maurice Perron, Pierre Gauvreau, Claude Gauvreau ainsi que Françoise Riopelle. Cet ouvrage important, qui remettait en question les valeurs traditionnelles et religieuses de la société québécoise de l’époque, marquera durablement l’histoire du Québec pour les décennies à venir.
En décembre, Riopelle et sa famille rentrent à Paris. À partir de cette année, Riopelle participera régulièrement à divers salons, et particulièrement le Salon de mai.
La première exposition individuelle des œuvres de Riopelle se tient en 1949 à la galerie La Dragonne à Paris.
Sylvie, fille cadette de Jean Paul Riopelle, naît en juin 1949.
Les années 1950 :
La décennie des grandes mosaïques
Le bourdonnement de la vie parisienne fait écho à l'effervescence créative du jeune peintre. Durant cette période, son style évolue énormément. Riopelle expérimente tour à tour des techniques très variées : peinture appliquée au pinceau, empâtement de couches de matière qui s’apparente à de la sculpture, projections de filaments de peinture, application de la peinture au moyen de couteaux. Il expose à la Galerie Raymond Creuze, à Paris.
En 1951, Riopelle participe à l’exposition Véhémences confrontées montée par Michel Tapié à la Galerie La Dragonne avec, entre autres, Camille Bryen, Hans Hartung, Georges Mathieu et Jackson Pollock. Une exposition de son travail, organisée également par Tapié, est présentée au studio Paul Facchetti.
En 1952, Riopelle travaille dans un atelier, rue Durantin, à Montmartre, prêté par Henri Fara. « C’est la première fois que j’ai eu un atelier à moi. » À la toute fin de l’année, son style « mosaïque », c’est-à-dire par petites touches densément réparties, se précise. Cette année-là, Riopelle expose à la Galerie Henriette Niepce, à Paris.
La famille voyage beaucoup. L’artiste dira même que « les voyages, ça fait un peu partie du rêve. Peut-être qu’on voyage pour trouver des titres aux tableaux qu’on a faits. Sinon, il faut embêter les amis. Tout de même, le choc du Prado, de Tolède, la mosquée de Cordoue. Là, il se passe quelque chose. »
En 1953, les mosaïques l’accaparent au point où il exécute cette année-là plus d’une soixantaine de peintures. Le vent vient de tourner pour le jeune peintre, qui se joint à la galerie Pierre Loeb de Paris, puis à celle de Pierre Matisse à New York. Sa présence à l’exposition Younger European Painters au Musée Guggenheim est remarquée par la critique.
C’est aussi l’année où Riopelle et son ami garagiste Philippot entreprennent de reconstruire ses premières voitures anciennes achetées chez un ferrailleur et qui, au fil des ans, deviendront pour l’artiste l’objet d’une véritable passion. Riopelle et ses amis Alex Costa, Daniel Andrisse et Paolo Valors construiront vers 1960 une voiture de course qu’ils feront concourir l’année suivante aux 24 heures du Mans.
À partir de 1954, Riopelle expose régulièrement à la Pierre Matisse Gallery de New York. Il représente le Canada à la Biennale de Venise en compagnie de Paul-Émile Borduas et de B.C. Benning. Son ami Alberto Giacometti participe également à l'évènement cette année-là.
En 1955, Riopelle s’installe dans son atelier de Vanves. Il participe à la Biennale de Sao Paulo, voyage aux États-Unis et se lie d’amitié avec Franz Kline, qu’il admire. Il rencontre la jeune peintre américaine Joan Mitchell, qui deviendra plus tard sa compagne de vie.
En 1956, la Galerie Gimpel à Londres et la Galerie Jacques Dubourg à Paris consacrent chacune une exposition à Riopelle.
Vers la fin des années 1950, l’artiste recommence à modeler des sculptures. « En réalité j’ai toujours fait de la sculpture. Mais comme je n’avais pas d’argent pour les faire couler en bronze, ces pièces se sont perdues ou cassées. » Il rencontre Jacques Delahaye, qu’il décrit comme « un grand sculpteur », et dont il reprendra la fonderie, en association avec la sculpteure Roseline Granet.
La référence à la nature se fait, depuis la fin des années cinquante, plus explicite. « Puisqu’il n’y a plus de symbolique acceptée par tout le monde, il faut un autre rapport. Pour moi, c’est le contact avec la nature. Or, le contact avec la nature, c’est la documentation. Il y a mille façons de faire acte de création, mais pour moi, le plus simple c’est de dessiner et de me documenter sur la nature des cailloux, si tu as envie de dessiner des cailloux, des têtes si tu as envie de dessiner des têtes… »
Les années 1960 :
L’expérimentation
En 1960, Jean Paul Riopelle présente des expositions individuelles à Paris à la Galerie Kléber, qui deviendra la Galerie Jean Fournier, et à la Galerie Jacques Dubourg. Il effectue un séjour de plus d’un an à East Hampton, aux États-Unis. Il loue un atelier où il travaille, entre autres, la sculpture de pièces devant composer un jeu d’échec. Cherchant sans cesse à innover, Riopelle utilise des techniques et des matériaux de plus en plus variés.
En 1961, l’aéroport international de Toronto lui commande une œuvre: ce sera Point de rencontre, la plus grande huile qu'il ait jamais réalisée (4,26 m X 5,49 m), qu'il exécute en une seule nuit en 1963 et qui sera inaugurée en 1964. En 1963 toujours, la Galerie nationale du Canada – aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada – lui consacre une rétrospective qui circule au Musée des beaux-arts de Montréal ainsi qu’à l’Art Gallery of Toronto – l’ancêtre du Musée des beaux-arts de l’Ontario.
En 1962, le peintre et pastelliste Sam Szafran cisèle les bronzes de Riopelle qui seront exposés pour la première fois à Paris, à la Galerie Jacques Dubourg, puis chez Pierre Matisse à New York. Szafran introduira Riopelle à la technique du pastel et assistera à la création des collages, en 1967.
En 1962, Riopelle voit aussi son travail consacré à la Biennale de Venise, où il reçoit l’un des trois prix de l’Unesco.
En 1963, la Galerie nationale du Canada – aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada – lui consacre une rétrospective qui circule au Musée des beaux-arts de Montréal ainsi qu’à l’Art Gallery of Toronto – l’ancêtre du Musée des beaux-arts de l’Ontario. L’aéroport international de Toronto lui commande une œuvre, Point de rencontre, qu’il exécute en une seule nuit, sa plus grande huile sur toile jamais réalisée (4,26 x 5,49 mètres).
En 1964 -1965, c’est le début du retour vers la figuration. Riopelle dessine des croquis des pics des Pyrénées vus de sa chambre d'hôtel à Superbagnères, dans le sud-ouest de la France. Il produit une série d'études pour un projet de tapisserie, Les Oiseaux, mis en chantier à la manufacture des Gobelins et terminé en 1968.
À partir de 1966, Riopelle expose régulièrement à la Galerie Maeght, à Paris. Il redécouvre alors le travail de l’estampe.
En 1967, on assiste à une production très importante de collages réalisés avec ses essais lithographiques. Cette année-là, le Musée du Québec – maintenant le Musée national des beaux-arts du Québec –, alors dirigé par Guy Viau, présente une grande rétrospective des œuvres de Riopelle. Il s’agit alors de la première grande exposition consacrée à Riopelle chez lui, au Québec.
En 1968, Riopelle figure dans l’exposition d’art canadien aux Galeries nationales du Grand Palais de Paris. C’est aussi le début de l'élaboration des sculptures, surtout sur le thème animalier, dont certaines deviendront des éléments de la sculpture-fontaine La Joute.
En 1969, Riopelle loue un hangar à Saint-Cyr-en-Arthies, au nord-ouest de Paris, où il établira son atelier.
Les années 1970 :
Entre la France et le Canada
En 1970, La Joute (en plâtre) est exposée à la Fondation Maeght. Cet ensemble d'éléments fait la synthèse d'un grand nombre de thématiques passées ou prémonitoires : thèmes animaliers, jeux de ficelles, masques, etc.
Les séjours de Riopelle au Canada se font plus fréquents et plus longs, notamment pour s’adonner à la chasse et à la pêche.
En 1971, Riopelle entreprend la série Jeux de ficelles, des peintures à l'acrylique sur le thème des jeux pratiqués par les Inuits, dans son atelier du Val Fleury de Meudon. Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris lui consacre une exposition personnelle : La Joute, les grands collages et Les Suites (lithographies) y sont notamment exposés. Simultanément, le Centre culturel canadien à Paris présente un certain nombre de Jeux de ficelles.
En 1973, un voyage dans l'Arctique lui inspire une série d'œuvres sur papier : Les Rois de Thulé.
L’année suivante, Riopelle construit un atelier à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, dans la région québécoise des Laurentides. Dès lors, il travaillera tantôt à Sainte-Marguerite, tantôt dans son atelier français de Saint-Cyr-en-Arthies. Il travaille également à l'imprimerie Arte de la Galerie Maeght à Paris.
En 1975, c’est la première production d’huiles sur toile et d’encres de couleur dans son nouvel atelier-grange de Sainte-Marguerite.
En 1976, Riopelle séjourne à l’Isle-aux-Oies, où il réalise une série réaliste de dessins dont le thème est la chasse aux oies. La même année, en prévision des Jeux de la 21e olympiade, on installe La Joute, coulée en bronze, au Parc olympique de Montréal.
En 1977, dans la foulée d'un nouveau séjour en Arctique, Riopelle amorce à Sainte-Marguerite les toiles en noir et blanc de la série des Icebergs. Il complètera la série en France, à son atelier de Saint-Cyr-en-Arthies.
En 1979, aux ateliers de la Fondation Maeght, il commence à travailler avec le céramiste Hans Spinner sur les 61 éléments qui constitueront un grand mur de céramique – porcelaine, grès et cordages – achevé en 1981. Au même titre que la sculpture-fontaine La Joute, cet ensemble est une véritable synthèse du passé et de l’avenir de l'œuvre de Riopelle.
Les années 1980 :
Le travail du papier
Une exposition rétrospective, présentant des œuvres réalisées de 1946 à 1977, est organisée en 1981 au Musée national d’art moderne, à Paris, puis au Musée du Québec, au Musée d’art contemporain de Montréal, au Musée d’art moderne de Mexico, et enfin au Musée des beaux-arts de Caracas. On assiste au cours de cette période à une importante production d’œuvres consacrées aux oies sauvages, thématique commencée en 1976 que l’artiste approfondira jusqu'en 1992.
En 1984 - 1985, Riopelle, qui expérimente et développe depuis longtemps des techniques reliées à la céramique, réalise avec Hans Spinner, à Opio, en France une série de laves émaillées qui seront exposées au Château-Musée de Vallauris.
En 1986, sa fille aînée Yseult Riopelle entreprend l’élaboration d’un catalogue raisonné de son œuvre, une entreprise que Jean Paul Riopelle qualifie lui-même de « déraisonnée ». Le premier de neuf tomes sera publié en 1999.
En 1989, après un long séjour dans une clinique de réadaptation suite à un accident, Riopelle crée près de 400 œuvres jusqu'à son départ définitif pour le Québec à la toute fin de l'année. Toujours en 1989, à l’occasion du Bicentenaire de la Révolution française, le gouvernement canadien fait don à la France de Point de rencontre (1963). Cette œuvre est exposée à l’Opéra Bastille, à Paris.
Les années 1990 :
De Sainte-Marguerite à l’Isle-aux-Grues
En 1990, de retour au Québec, Riopelle peint une murale gigantesque intitulée dans un premier temps Le Haut et le Bas Canada, pour être ensuite rebaptisée Hommage à Scottie Wilson. La même année, en France, le directeur et commissaire de la Fondation Maeght, Jean-Louis Prat, présente une exposition intitulée Riopelle, d’hier et d’aujourd’hui.
En décembre 1991, c’est le Musée des beaux-arts de Montréal qui présente une importante rétrospective intitulée Riopelle à l'occasion de l’inauguration du nouveau pavillon Jean-Noël Desmarais.
À l’automne 1992, à l’annonce de la disparition de Joan Mitchell, sa compagne de plus de 25 ans, Riopelle crée l’imposante fresque dédiée à sa mémoire, L'Hommage à Rosa Luxemburg. « Il n’y a plus de Rosa Malheur. Même plus de Rosa Bonheur. Toutes les Rosa sont mortes… »
À partir de 1994, Jean Paul Riopelle réside en alternance à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et à l’Isle-aux-Grues, où il acquiert sa nouvelle résidence, le Manoir MacPherson, à la pointe de l’île. « Je suis comme sur mon bateau, je peux y soutenir de longs sièges, passer l’hiver s’il le faut. Une île est un voilier sans mât. »
En 1995, on assiste au dévoilement de L’Hommage à Rosa Luxemburg au Château de La Roche-Guyon, non loin de Paris, avant qu'elle ne soit présentée, au printemps 1996, au Musée du Québec (Musée national des beaux-arts du Québec), où elle demeure aujourd'hui exposée en permanence.
Jean Paul Riopelle s’éteint le 12 mars 2002, à sa résidence de l’Isle-aux-Grues. Des funérailles nationales sont célébrées en son honneur.
Riopelle
à travers le monde
L’œuvre de Riopelle transcende les frontières. De sa ville natale, Montréal, à ses quelque quarante ans en France, de ses voyages et ses aventures jusqu’aux extrêmes limites de notre monde, jusqu’à son retour au Québec, l’empreinte artistique et culturelle de Riopelle s’étend aux quatre coins de la planète, sous l’œil admiratif de nombre de collectionneurs, d’institutions muséales ou encore au fil des archives et des trésors qu’il a disséminés sa vie durant.
Les œuvres de Jean Paul Riopelle appartenant à des collections publiques se retrouvent dans plus de 60 villes situées dans 18 pays et sur 6 continents. On compte au total plus de 400 peintures au nombre de ces collections, excluant les gravures et les sculptures.
La carte interactive ci-dessous recense les principaux lieux – bâtiments, musées, galeries d’art, etc. – où se trouvent des collections publiques contenant des œuvres de l’artiste, qu’elles soient exposées ou conservées dans des réserves.
« Les voyages, ça fait un peu partie d’un rêve. Peut-être qu’on voyage pour trouver des titres aux tableaux qu’on a faits. Sinon, il faut embêter les amis. Tout de même, le choc du Prado, de Tolède, la mosquée de Cordoue. Là, il se passe quelque chose. »
– Jean Paul Riopelle, 1952, lors d’un voyage en Espagne à motocyclette et en train.
Bibliographie sommaire
2010 – 2021
PUBLICATIONS RÉCENTES :
Gagnon, François-Marc. Jean Paul Riopelle et le mouvement automatiste. Montréal et Kingston (Ontario), McGill-Queen’s University Press. Disponible dès maintenant !
Des Rochers, Jacques, Yseult Riopelle et Andréanne Roy. Riopelle : à la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones. Montréal et Milan, Éditions scientifiques du MBAM, en collaboration avec 5 Continents Éditions, 2020. Disponible dès maintenant !
Riopelle, Yseult et Tanguy Riopelle. Catalogue raisonné de Jean Paul Riopelle, tome 5, 1972 – 1979, Montréal, Hibou éditeurs, 2020. Disponible maintenant !
PUBLICATIONS ANTÉRIEURES :
Baxter, Bonnie. « Riopelle and Me : Impression passagère », dans Transatlantic Passages. Literary and Cultural Relations between Quebec and Francophone Europe, Paola Gilbert et Miléna Santoro (dir.), Montréal et Kingston (Ontario), McGill-Queen’s University Press, 2010, p. 227-258.
Corbeil, Marie-Claude, Kate Helwig et Jennifer Poulin. Jean Paul Riopelle. The Artist’s Materials, Los Angeles, Getty Publications, 2011.
Ellenwood, Ray. « Riopelle and Indigenous Art ». Exile, vol. 42, no 3, 2019, p. 105-113.
Gagnon, François-Marc. Jean Paul Riopelle, sa vie et son œuvre. Toronto, Institut d’art canadien, 2019.
Gagnon, François-Marc. « Riopelle, l’ekphrasis et l’invisibilité ». Études françaises, vol. 51, no 2, 2015, p. 69-86.
Lapointe, Gilles. « Mitchell et Riopelle : affinités et confrontations ». Compte rendu, Spirale, no 263, hiver 2018, p. 50-55.
Lequeux, Emmanuelle. « Joan Mitchell Jean-Paul Riopelle. Les amants terribles de l’abstraction », Beaux-arts magazine, no 403, janvier 2018, p. 67-73.
Musée des beaux-arts du Québec. Mitchell / Riopelle : un couple dans la démesure, Québec, 2018.
Riopelle, Yseult et Tanguy Riopelle. Catalogue raisonné de Jean Paul Riopelle, tome 4, 1961-1971. Texte de François-Marc Gagnon, Montréal, Hibou éditeurs, 2014.
Vachon, Huguette. Jean-Paul, fenêtres intimes. Montréal, Leméac, 2020.
Vigneault, Louise. Espace artistique et modèle pionnier. Tom Thompson et Jean Paul Riopelle. Montréal, Hurtubise, 2011.