La Fondation

Le rêve
de Riopelle
La création de la Fondation a été inspirée par le rêve de Jean Paul Riopelle, qui souhaitait transmettre sa passion pour l’art, sa vision et insuffler aux prochaines générations d’artistes le désir d’explorer, d’innover et de surpasser leur potentiel créatif. Tout au long de sa carrière, Riopelle a expérimenté avec des techniques et matières diverses, soucieux de la durabilité et de la qualité des matériaux qu’il employait, cherchant ainsi à assurer la pérennité de son œuvre et la transmission des savoirs. Son désir de créer une fondation a émergé pour la première fois vers la fin des années 1960 en France, alors qu’il gagnait en expérience grâce à sa collaboration avec Adrien et Aimé Maeght, qui fournissaient des ateliers de travail pour les artistes. La fondation imaginée par Riopelle aurait rassemblé au même endroit des artistes et des artisans, les conviant à participer aux divers ateliers de sculpture, de peinture, de gravure et d’autres formes d’art. À l’époque, s’inspirant d’un cadran solaire ancien qui se trouvait dans la maison qu’il partageait avec Joan Mitchell à Vétheuil, Riopelle avait même esquissé les plans architecturaux d’un immeuble pensé spécifiquement pour accueillir sa fondation. Ce ne fut là qu’un de ses nombreux projets architecturaux.
En 1980, il tenta d’établir une fondation au Québec dans le but d’accueillir des artistes et artisans du monde entier afin d’établir, disait-il, « une nouvelle tradition ». Son rêve était « d’amener les gens à travailler ensemble ». Une autre tentative fut effectuée en 1995 dans les dépendances du Château de La Roche-Guyon, au moment du dévoilement de L’Hommage à Rosa Luxemburg en France.
En octobre 2019, l’annonce de la création de la Fondation Jean Paul Riopelle, près de 20 ans après la disparition de l’artiste, est guidée par l’admiration et la détermination de ses membres fondateurs. Animés d’une passion commune pour l’artiste, ils souhaitent perpétuer la vision de Riopelle et son immense contribution au monde des arts, tant au Canada qu’à l’international. La Fondation entend notamment créer un espace entièrement dédié à la célébration de sa mémoire, de sa vie et de son art – un espace où tous convergeront pour admirer, revisiter, découvrir et comprendre son oeuvre et sa vision du monde. La Fondation souhaite ainsi permettre aux collectionneurs, aux marchands d’art, aux experts et aux amateurs d’arts visuels, de même qu’au grand public de sa ville natale, Montréal, du Canada et de partout dans le monde, de renouer avec Riopelle et son immense legs artistique.
La Fondation s’est aussi donné pour mission d’inspirer et de soutenir la prochaine génération d’artistes canadiens et internationaux. Riopelle incarnait la liberté et l’innovation. À sa façon, la Fondation en fera tout autant à sa mémoire ; elle encouragera et appuiera l’expérimentation de nouvelles formes d’art, favorisera le développement de partenariats culturels avec des organismes et institutions en arts visuels et autres disciplines, des facultés universitaires, des ateliers d’artistes, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde. Les activités de la Fondation ne seront ainsi pas confinées aux murs de son espace physique, mais plutôt déployées mondialement grâce à des collaborations aux quatre coins du globe.
Le grand rêve de Riopelle sera ainsi enfin réalisé et son impressionnant héritage pourra avoir un impact positif et durable sur l’histoire de l’art au Canada et à travers le monde. Et ce, encore plus qu’il ne l’espérait au départ.
Mission
La Fondation Jean Paul Riopelle célèbre la vie, les réalisations et l’héritage de l’artiste à travers la conservation, la mise en valeur et la diffusion de son œuvre. Grâce à l’innovation, à des programmes créatifs, à l’éducation aux arts, à des partenariats et des collaborations, la Fondation vise à inspirer les futures générations d’artistes et d’amateurs d’art visuel afin qu’ils puissent développer leur plein potentiel créatif, tout en appréciant mieux l’importance de Jean Paul Riopelle dans l’histoire de l’art canadien et international.

Hommage à Robert le Diabolique, 1953, huile sur toile, 200 x 282 cm
© Succession Jean Paul Riopelle / Droits d’auteur arts visuels – CARCC / ADAGP (2023)
Objectifs
- Célébrer et faire connaître l’importance de Jean Paul Riopelle dans l’histoire de l’art canadien et international
- Encourager la présentation d’expositions mettant Riopelle en lumière dans les musées du monde entier ainsi que l’action et la collaboration culturelles.
- Soutenir les jeunes artistes visuels canadiens et internationaux ayant un intérêt pour des techniques non conventionnelles en lien avec les tendances actuelles en création artistique
- Agir à titre de point de référence, en partenariat avec le Catalogue raisonné Jean Paul Riopelle, en matière de documentation, de publications et d’échanges sur l’œuvre de Riopelle
- Perpétuer la mémoire de Jean Paul Riopelle en encourageant l’action commémorative, par exemple en installant des plaques sur des édifices où il a vécu et travaillé, de même qu’en sensibilisant les décideurs publics face à l’importance de nommer des bâtiments ou des espaces publics en son honneur
Conseil d'administration
La création de la Fondation Jean Paul Riopelle est le fruit de la collaboration et de la vision d’hommes et de femmes exceptionnels qui, inspirés par l’œuvre et la vie de Jean Paul Riopelle, se sont rassemblés afin de réaliser son rêve. La Fondation est ainsi devenue réalité en 2018 grâce à l’apport inestimable de ses six membres fondateurs, à l’initiative du collectionneur Michael Audain, dont la passion pour Riopelle et son oeuvre n’a d’égal que ses ambitions pour la réalisation du rêve de l’artiste de voir une fondation éponyme perpétuer son legs.

Yseult Riopelle, Présidente
Yseult Riopelle est la fille de Françoise Lespérance et de Jean Paul Riopelle. Directrice de Hibou Éditeurs et de Kétoupa édition, elle a entrepris depuis de nombreuses années la publication du Catalogue raisonné de Jean Paul Riopelle. Quatre des dix tomes prévus ont déjà été publiés et le cinquième devrait paraître en 2020.
De 1961 à 1963, Yseult Riopelle étudie la danse à Montréal avec Ludmilla Chiriaeff, Jeanne Renaud et Françoise Riopelle, ensuite à Paris avec Karine Weiner, de 1963 à 1965, puis à New York où elle intègre la compagnie de danse de Merce Cunningham jusqu'en 1968.
Dans les années 1970, qu’elle passe en France, Yseult Riopelle crée et expose des sculptures intégrant divers matériaux. Dans les années 1980, elle crée des bijoux qu’elle exposera, entre autres, au Centre des expositions de Montréal.
En 1988, Jean Paul Riopelle la mandate à titre exclusif pour l'authentification, la recherche et l'édition du catalogue raisonné de ses œuvres. Elle agit d’ailleurs depuis les années 1980 en tant qu'expert de l'œuvre de Jean Paul Riopelle pour les musées canadiens et certaines des plus prestigieuses maisons de vente aux enchères au monde telles que Cornette de St-Cyr, Loudmer, Christie's, Sotheby's, Heffel et Artcurial.
Au fil des ans, Yseult Riopelle a donné une ampleur considérable à la recherche des œuvres de Riopelle et à la publication du catalogue raisonné. Elle agit également comme consultante pour diverses expositions et publications à Paris, New York et Montréal. Elle est actuellement commissaire invitée par le Musée des beaux-arts de Montréal pour l’exposition Riopelle : À la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones, qui débutera à Montréal en novembre 2020, pour ensuite amorcer une tournée canadienne. Elle complète également le cinquième tome du Catalogue raisonné de Jean Paul Riopelle (la période de 1972 à 1979) dont la parution est prévue vers la fin de l'automne 2020.

L'honorable Serge Joyal, CP, OC, OQ, MSRC, Ad.E., Trésorier
L’honorable Serge Joyal est un juriste canadien ; il a été député, ministre, secrétaire d’État et sénateur.
Diplômé de l’Université de Montréal en droit, il a complété des études post-universitaires à la Faculté de droit comparé de l’université de Strasbourg (France), une maîtrise en droit publique à la Sheffield University (Angleterre) et une scolarité de maîtrise au London School of Economics (Angleterre).
Serge Joyal a été à l’avant-garde de la défense du patrimoine, d’abord comme directeur d’Héritage Montréal en 1972, puis en tant que fiduciaire du Centre canadien d’architecture. Il intervient régulièrement dans le débat public en compagnie de Phyllis Lambert pour la sauvegarde du patrimoine.
Il a été co-fondateur du Musée d’art de Joliette avec le Père Wilfrid Corbeil en 1968. Il est membre du conseil d’administration du Musée des beaux-arts de Montréal depuis 2009, et préside son comité d’acquisition d’art décoratif. Grand collectionneur d’art et d’artéfacts historiques, il est mécène de plusieurs grands musées canadiens.
Il est l’auteur et l’éditeur de nombre d’articles et d’ouvrages dans les domaines du droit, des arts et de l’histoire. Depuis longtemps promoteur de l’œuvre de Jean Paul Riopelle, il appuie dès 1998 la publication par Yseult Riopelle des catalogues raisonnés de l’œuvre de l’artiste.
Au cours de sa prolifique carrière publique, il s’est vu décerner un doctorat honorifique de l’Université de Moncton; il a reçu les insignes d’officier de l’Ordre du Canada, d’officier de l’Ordre de la Pléiade, d’officier de l’Ordre national du Québec, de chevalier (1995), d’officier (2008) puis de commandeur (2019) de l’Ordre national de la Légion d’honneur (France).
Il est membre à titre spécial de la Société royale du Canada et il s’est vu décerner le titre d’avocat émérite par le Barreau du Québec.
Isabelle Maeght, Administratrice
Isabelle Maeght est une figure majeure du monde de l’art, administratrice de la Fondation Marguerite et Aimé Maeght et directrice de la Galerie Maeght.
Elle entre en 1970 à l’imprimerie ARTE comme apprentie avant de devenir, cinq ans plus tard, graveur lithographe. En 1976, elle prend la direction de L’Automobiliste, première revue consacrée à l’automobile ancienne. Depuis 1977, elle est administratrice de la Fondation Maeght, institution de renommée internationale dédiée à l’art moderne et contemporain, et dirige, depuis 1990, la Galerie Maeght.
Au fil des décennies, elle a organisé de nombreuses expositions à travers le monde, mettant en lumière les œuvres d’artistes majeurs tels qu’Alberto Giacometti, Joan Miró, Alexander Calder, Georges Braque, Eduardo Chillida et Marc Chagall. Ces expositions ont notamment été présentées à l’Art Gallery of New South Wales (Sydney), au Musée Picasso (Munster), au Fort de Bard (Italie), à la Royal Academy of Art (Londres) ou encore dans des institutions culturelles de Corée et du Japon. À la Fondation Maeght, elle a également orchestré des expositions d’envergure consacrées à Giacometti, Miró, Chillida, Jean Paul Riopelle ainsi qu’aux grands mouvements de la modernité.
Spécialiste reconnue, Isabelle Maeght a participé à la rédaction de nombreux catalogues raisonnés et donné de nombreuses conférences sur l’art et les artistes du XXᵉ siècle, contribuant ainsi à la diffusion et à la valorisation du patrimoine artistique.
Fondateurs et administrateurs (2018-2024)
Contribuez

Atelier de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, août 1993 par Bruno Massenet
Riopelle rêvait grand. Et son rêve, pour la fondation qu’il avait imaginée, incluait une diversité de gens issus d’horizons multiples et convergeant vers un objectif commun : l’innovation et la création.
À l’image de ses célèbres mosaïques, l’artiste voyait son projet prendre les mille et une teintes de couleur des femmes et des hommes qui, de partout dans le monde, contribueraient à son ambitieuse réalisation.
Vous souhaitez ajouter, vous aussi, votre touche de couleur à cette immense fresque historique ? Joignez-vous dès maintenant à la grande famille de la Fondation Jean Paul Riopelle et informez-vous sur les façons de nous aider à concrétiser le rêve de l’artiste en remplissant le formulaire ci-dessous. Et, surtout, demeurez à l’affût car le centenaire de 2023 est à nos portes !
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